A quelle fréquence manger ? Nombre de repas - Mythe des 3 repas par jour

Nombreux sont les personnes qui se posent la question : à quelle fréquence devrait-on manger ? Est-ce que 3 repas par jour est vraiment quelque chose de naturel et physiologique ou est-ce une norme bien inscrite dans nos sociétés occidentales ? Devrait-on se fier 100 % à notre instinct personnel ? Autant de questions que l'on peut se poser et dont on va essayer d’apporter un début de réponse dans cet article.

I. À quelle fréquence devrait-on manger ?

Tout d'abord il est important de rappeler que l'humain fonctionne sur des bases communes (on a tous le même système digestif, cardiaque, respiratoire, etc…) mais a des besoins physiologiques unique selon l’individu. En effet, nos besoins physiologiques dépendent de nombreux facteurs tels que :

• Le sexe,

• L'âge,

• L'activité physique,

• Le degré de vitalité,

• La capacité d'assimilation de nos intestins,

• etc…

C'est pourquoi il devrait y avoir autant de régimes alimentaires que d'individus. En fonction du mode de vie de chacun, certaines personnes auront besoin de manger une seule fois dans la journée, d'autres deux, d'autres trois, quatre, cinq voir même six ou sept.

Le nombre de repas dépend très fortement du type de régime alimentaire que l’on suit. En effet, un régime classique constitué de produits animaux, de sucreries et de féculents en autre permet de limiter le nombre de repas parce qu’ils demandent beaucoup d’énergie à notre corps pour être digérés. Alors qu’un régime principalement constitué de végétaux en majorité crue nécessite des repas tout au long de la journée parce qu’il se digèrent très rapidement.

D'ailleurs Desmons Morris a la même façon de concevoir le nombre de repas, je cite : “Le système digestif des carnivores est conçu pour accepter des périodes de jeûnes relativement longues, suivi de repas plantureux. Un loup, par exemple, peut absorber en une seule fois un cinquième de son poids total : l'équivalent d’un steak de 15 à 20 kg pour vous et moi. Leur alimentation a une haute valeur nutritive et il y a très peu de déchets. Leurs excréments, toutefois, sont sales et malodorants et la défécation s’accompagne de comportements particuliers… “.

Je cite une nouvelle fois Morris concernant les régimes végétariens : “L'alimentation s'étend sur la plus grande partie de la journée. Au lieu des grands repas gargantuesque suivi de longs jeûnes, les singes et des gorilles machônnent sans cesse : c'est un constant grignotage. Il y a, bien sûr, des périodes de repos, généralement au milieu du jour et pendant la nuit, mais le contraste et néanmoins frappant. La nourriture est toujours là, attendant qu'on la cueille et qu'on la mange”.

Dans un article précédent, j'ai fais une étude comparative de la physiologie et de l'anatomie de certaines espèces pour déterminer à quel type d'espèce l'homme s'apparente le plus. L'homme s'apparente le plus au gorille qui je le rappelle est végétarien par nature, s'alimentant principalement de fruits, de légumes et de verdures. Cependant, de nombreuses personnes qui changent leurs habitudes alimentaires pour adopter un régime simple rencontrent certaines difficultés.

Une personne qui a l'habitude de manger des aliments concentrés en protéine ou en glucides par exemple, un petit volume, difficile à digérer parce que l’homme sécrète très peu de ptyaline (enzyme qui permet la désintégration de l’amidon en glucose) et pas du tout de l’uricase, qui collent à l'estomac durant des heures et qui “calent”, une sensation que l'on apprécie et qui rassure. On remplace ces aliments par des produits faciles à digérer, légers et qui quittent l'estomac en peu de temps comme les fruits ou les légumes. Après une ou deux heures, la personne ressent l'estomac vide et c'est tout à fait normal. On ne doit pas attendre des heures fixes ou “l'heure du repas” pour manger à nouveau.

Beaucoup de personnes se sentent déroutées par cette faim qui survient en dehors des horaires fixes du repas. Et parfois mal conseillé parce qu’on dit à ces personnes de ne rien manger entre les repas, ils sont culpabilisés et tiraillés par une faim tenace. C'est pourquoi tôt ou tard, il se jette sur tous les aliments défendus ou à éviter le plus possible et en quantité abondante. Ce qui évidemment n’est pas le but recherché, bien au contraire.

En revanche, pour ceux qui ont un régime classique avec des viandes, des féculents, des sucreries et qui ont tout le temps faim, la cause est bien plus profonde qu’une simple envie de manger.

II. Le mythe des 3 repas par semaine.

Dans le monde du travail, en particulier le salariat, la société a évolué de telle sorte à mettre en place des règles pour répondre à un but d'organisation. Des règles strictes notamment sur quand est-ce que nous devons manger :

• un petit déjeuner avant d'aller travailler (6h-9h)

• le déjeuner au moment de la sonnerie du Midi (12h-14h)

• le soir avant d'aller se coucher (19h-21h)

Ce cycle se répète jour après jour, semaine après semaine, chez la plupart des gens. Or on sait que même si nos journées se ressemblent, elles ne sont pas exactement les mêmes c'est pourquoi nos besoins ne sont pas exactement les mêmes d'un jour sur l'autre (parfois on a pas faim le matin, parfois on a un creux en plein après-midi, etc...).

La docteur Viviane Vetrano a dit : “Ne mangez pas uniquement parce que c'est l'heure du repas… Si vous attendez la faim et que celle-ci se manifeste à 10h du matin, par exemple, mais que vous désirez manger à midi avec quelqu'un, eh bien, cela ne vous fera pas de mal d'attendre c'est 2h. Ce n'est pas nocif que ça d'avoir faim, qu'il faille l'éviter comme on éviterait un tigre. C'est aussi naturel que l'insomnie. La faim n'a pas besoin d'être satisfaite à la minute près. La plupart ont littéralement peur d'avoir faim, comme si cela est un signe de pauvreté ou un péché ou comme si la mort allait s'abattre sur eux s'il ne mangez pas aux premiers signes de la faim. Personne ne pensera que vous vivez dans la misère dans la pauvreté et de dénuement, si vous sautez un repas, où que vous ne mangez pas toutes les heures.”

Ceci est particulièrement vrai pour des personnes qui suivent un régime classique mais je déconseille de sauter un repas ou de persister à attendre après les premiers signes de faim chez une personne qui s'alimente en majorité de végétaux. Pour ces derniers qui travaillent à heure fixe, cela peut poser certains problèmes.

Quand les camarades carnivores prennent leur café ou qui fume, ils n'auront aucun besoin nutritionnel pendant des heures parce que la digestion des repas riches qu’ils ont prit est toujours en cours, c'est pourquoi rien ne vous empêche d'avaler quelques dates ou de croquer une pomme que vous avez à portée de main de votre côté.

Penchons nous maintenant sur une idée bien reçue comme quoi le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée. C'est l'exact contraire qui est juste. Le corps est programmé sur des rythmes chronobiologiques. Pendant la nuit de sommeil, le corps jeûne, recharge ses batteries d'énergies, digère le repas de la veille et élimine entre 5h et 10h du matin.

Autant dire que c'est durant cette période ou c'est le moins judicieux de manger. Le fait de manger durant cette période va stopper le processus d'élimination qui est en cours, ce qui veut dire que certains déchets qui aurait dû être éliminés vont stagner dans l'organisme et être parfois à l'origine de certains troubles physiques ou psychiques.

Il est important de distinguer la faim réelle qui traduit le besoin de nourrir le corps et l’envie de manger qui traduit notre gourmandise ou l’envie de se remplir. La fausse faim est caractérisée par des sensations désagréables comme :

• Bouche amère, pâteuse, sèche, mauvaise haleine.

• Mal de tête, vertige, malaise

• Mauvaise humeur, pessimisme, esprit vasseux, indécision

• Fatigue, sommeil.

Ces sensations désagréables sont le signe qu’une élimination est en cours et qu’il ne faut pas l’arrêter. Dans ces moments, il est certain qu’il est préférable de patienter et d’ignorer les mauvaises sensations jusqu’à ce que la vraie faim apparaisse.

La vraie faim se caractérise par une bouche propre, pleine de salive avec une sensation de creux dans l’estomac ce qui indique un besoin pour l’organisme d’être alimenté. Pour savoir s’il s’agit d’une vraie ou fausse faim, il est conseillé d’attendre une heure. Au bout d’une heure la fausse faim disparait alors que la vraie faim s’accentue et une sensation aiguë se fait sentir au niveau de l’estomac.

Sans parler que le petit déjeuner typique français n’est pas ce qu’il y a de mieux en terme de santé, loin de là. Il y a tout d’abord des différents amidons concentrés à base de blé comme le pain, les croissants, les pains au chocolat, les biscottes, les céréales cuites qui ne sont pas digérés en totalité par l’organisme parce que nous n’avons pas l’équipement physiologique et anatomique pour cela.

Les confitures sont pasteurisés la plupart du temps, c’est pourquoi le bon sucre naturel des fruits de base est dévitalisé et on rajoute après pasteurisation du sucre raffiné pour rendre la confiture succulente au goût. Le beurre est chargé de graisses hydrogénées qui ne sont pas métabolisées par l’organisme.

Je rappelle que les graisses et huiles hydrogénées sont à l’origine des différentes maladies cardiaques contrairement au cholestérol que l’on a tendance à pointer du doigt.

Si je peux donner un conseil question santé nutrition, vous pouvez boire un verre d’eau avec le jus d’un citron frais dès que vous vous levez. Ensuite, essayez d’attendre la vraie faim pour commencer à prendre votre petit déjeuner. Un petit déjeuner constitué principalement de vos fruits préférés en quantité nécessaire pour ne plus avoir faim.

III. Faut-il faire confiance à son instinct ?

L'homme jouit d'une intelligence certes, mais parfois au détriment de son instinct. Les animaux ont moins d'intelligence mais suivent davantage leur instinct. Si l'homme suivez pleinement son instinct, la plupart des gens ne mangeraient pas de viande à l'état naturel, c'est-à-dire cru sans assaisonnement ni préparation.

Les personnes qui aiment la viande dans cet état sont une minorité. Les homme des cavernes avaient pour habitude de manger de la viande crue jusqu'à leur dégénérescence et leur disparition.

Les animaux non plus non pas l'instinct parfait, toutefois, il est certains qui le suivent plus que l'homme. Les physiologistes ont classés les singes parmi les frugivores, mais on a quelquefois remarqué des singes mangent de petits animaux. L'animal qui mange les aliments qui ne lui sont pas destinés par la nature le paye dans sa santé.

Chaque espèce animale à une nourriture qui vit spécifique en fonction de son équipement physiologique et anatomique tel que la nature l'a prévu pour lui.

L'homme ne fait pas exception et subit les pénalités à la suite de ses transgressions pour manger des aliments qui lui sont défendus. C'est d'ailleurs pourquoi l'épidémie des maladies augmente de manière vertigineuse et que l'état de santé des individus à tendance à baisser dans nos sociétés occidentales.

De plus avec les nouveaux produits transformés par les industriels auxquels on ajoute des additifs alimentaires, l'instinct est naturellement trompé et l’humain le paye une fois de plus. Toutefois on peut suivre son instinct dans le cadre d’une alimentation saine et naturelle.

Si on se limite a des aliments adaptés à notre physiologie, nous pouvons suivre notre instinct tout en faisant attention aux différentes combinaisons alimentaires. Vous l’avez compris, on ne peut pas tout mélanger en terme d’aliment. Si on met des vêtements en soie ou en cachemire avec les jeans et les chaussettes dans une machine à laver, vous imaginez la catastrophe. C’est exactement la même chose avec notre corps. Notre tube digestif est sensible, c’est pourquoi il a besoin de respect.